La gestion directe d’un portefeuille boursier est une opération qui nécessite une grande implication. Pour être efficace en ce qui concerne la collecte des informations et le suivi du marché, il faut faire preuve de disponibilité. Solliciter les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) permet de confier ses capitaux à des experts de la gestion collective de fonds. Ainsi, l’investisseur optimise ses gains tout en minimisant les risques. Cet article vous présente les informations essentielles pour comprendre les OPCVM.
Qu’est-ce qu’une OPCVM
Les OPCVM sont des fonds d’investissement gérés par des spécialistes (en l’occurrence des sociétés de gestion). Ce sont des sociétés qui s’occupent de la gestion des titres financiers de tiers. Chaque investisseur détient donc des parts du fonds, mais n’intervient pas selon le cas dans les décisions de placement. Le souscripteur investit ainsi une partie de ses capitaux dans un portefeuille collectif avec d’autres signataires.
Le capital que les OPCVM obtiennent en émettant des titres auprès des épargnants est investi dans des valeurs mobilières ou dans d’autres instruments financiers comme les actions, les obligations, les taux… Pour simplifier, le fonds appartient aux épargnants qui jouissent de ses performances et rendements.
Il existe deux principales familles d’OPCVM. Il s’agit notamment des Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) et des Fonds communs de placement (FCP). À ceux-là s’ajoutent six catégories d’OPCVM reconnues par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Pour mieux comparer les performances des OPCVM, on les répertorie suivant une classification précise :
• OPCVM monétaire ;
• OPCVM obligataire ;
• OPCVM action ;
• Fonds alternatifs ;
• Fonds de fonds ;
• Fonds à formule ;
• Fonds diversifiés.
On distingue également les OPCVM de distribution et les OPCVM de capitalisation. Les premiers reversent aux investisseurs les revenus qui proviennent de la gestion du portefeuille collectif. Quant aux OPCVM de capitalisation, ils réinvestissent les revenus issus de la gestion du portefeuille collectif. Ainsi, les éventuelles plus-values en cas de revente des parts sont d’ordinaire plus importantes dans les OPCVM de capitalisation que dans les OPCVM de distribution.
Les avantages des OPCVM
Les avantages des OPCVM sont nombreux. Concrètement, ils nécessitent peu de capital et sont faciles d’accès. Pour y souscrire, on peut en effet passer par un conseiller financier, une banque, un courtier en ligne ou encore une société de fonds. Bien que chaque OPCVM fixe un montant minimum pour la souscription, on en trouve qui sont accessibles avec quelques euros. De plus, ces fonds sont sûrs, puisqu’ils sont agréés par l’AMF et contrôlés par la Commission des opérations de bourse.
En outre, vous investissez dans un portefeuille très diversifié. On retrouve par exemple dans un seul fonds action plusieurs dizaines d’actions. Par ailleurs, les investisseurs néophytes n’ont pas besoin de savoir lire des comptes avant de réaliser des performances. Le risque est en effet moindre pour ces derniers parce que les portefeuilles sont gérés par des professionnels qui disposent généralement de plusieurs années d’expérience dans le domaine.
Les inconvénients des OPCVM
Le principal inconvénient des OPCVM est que les titres sont acquis à cours inconnu (valeur liquidative). Il s’agit d’une contrainte qui implique que les fonds sont réservés pour l’investissement sur le long terme. Cela évite les entrées et les sorties de liquidités. Un autre inconvénient de ces fonds d’investissement est le caractère prohibitif des frais liés à la gestion des portefeuilles. On peut citer par exemple :
• Les frais de courtage ;
• Les frais d’entrée ;
• Les frais de rachat ;
• Les commissions de super-performance…
En outre, les contraintes de gestion représentent également un point faible des OPCVM. Les gérants doivent nécessairement se conformer à leur politique de gestion. Ils doivent également respecter l’univers choisi, celui indiqué dans le prospectus du fonds.
Zoom sur les deux formes d’OPCVM
En tant que principaux supports de la famille des OPCVM, les SICAV et les FCP simplifient l’accès des investisseurs au marché boursier. Les SICAV sont des sociétés anonymes (SA). Elles fonctionnent de la même manière que les sociétés classiques avec un président ainsi qu’un conseil d’admiration. Avec ces sociétés d’investissement, les titres sont des actions. C’est pour cela que les investisseurs portent le nom d’actionnaires.
Les FCP (forme la plus courante de fonds) ne sont rien d’autre que des copropriétés de valeurs mobilières. Contrairement aux SICAV, ils ne disposent pas d’une personnalité juridique propre. Ils sont gérés par une société de gestion agréée par l’AMF. C’est le gestionnaire qui décide ici de l’orientation globale des investissements. Avec les FCP, les titres constitutifs sont des parts. Les souscripteurs répondent alors à la dénomination de porteurs de parts.
On comprend aisément que la différence essentielle entre les deux principales formes d’OPCVM est d’ordre juridique. Cependant, cette différence est imperceptible aux yeux de l’épargnant. À noter qu’il n’y a pas lieu de choisir l’un ou l’autre de ces produits en se basant sur leur forme juridique. S’il faut un capital minimal de 7,5 millions d’euros pour établir une SICAV, seulement 400 000 euros sont nécessaires pour constituer un FCP. Les FCP sont certes faibles en liquidité, mais ils bénéficient d’une plus grande spécialisation que les SICAV. Ils sont donc plus risqués, mais offrent en contrepartie des rentabilités généralement plus élevées que celles des SICAV.
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